Nouvelle vague de baisses de prix de parts des SCPI Amundi Immobilier

SCPI : un marché à risques de plus en plus élevés

Alors que le rendement moyen des SCPI ressort à 4.72% brut en 2024, le risque pour les investisseurs de perte en capital ne fait qu’augmenter. De ce fait, ce rendement de 4.72% brut pour un placement dont le risque de perte en capital augmente apparaît comme étant faible. Les porteurs de parts regretteront sans doute de ne pas être sorti de cette ornière dès les premières annonces de baisse de prix de parts en 2022.

Génépierre, Rivoli Avenir Patrimoine et Edissimo coulent...

Génépierre : La SCPI Génépierre a procédé à une mise à jour des valeurs d’expertise au 31 décembre 2024. Les valeurs d’expertise ont baissé de -3,2% depuis le 30/06/2024, à périmètre constant. L’allocation Bureaux (-3,9%) connait une baisse plus prononcée qui s’explique par l’impact du télétravail mais aussi par un intérêt moindre des investisseurs qui se positionnent davatage sur des actifs de diversification : commerce, logistique et santé.
Ajustement du prix de part La valeur de reconstitution   a baissé de -5,6% depuis le 31/07/2024 après prise en compte de la baisse des valeurs d’expertise au 31 décembre 2024, de l’effet de levier et de la consommation des réserves au titre de la distribution.
À compter du 31 mars 2025, le prix de part actuel de 191 €/part (175,72 €/ part de prix de retrait) passe à 180 €/part (165,60 €/part de prix de retrait) soit une baisse de -5,8% en ligne avec la baisse de la valeur de reconstitution
depuis le 31 juillet 2024.

Edissimmo : À la suite de l’évaluation du patrimoine immobilier au 31/12/2024, les valeurs d’expertise de la SCPI Edissimmo sur le second semestre 2024 ont baissé de -2,5% à périmètre constant soit -6% sur l’année 2024.
L’allocation Bureaux (-2,8%) connait une baisse plus prononcée qui s’explique par l’impact du télétravail mais aussi par un intérêt moindre des investisseurs qui se positionnent davantage sur des actifs de diversification : commerce, logistique et santé.
La valeur de reconstitution a baissé de -9,9% après prise en compte de la baisse des valeurs d’expertise sur l’année 2024, de l’effet de levier et de la consommation des réserves au titre de la distribution. À compter du 31 mars 2025, le prix de part actuel de 191 €/part (175,73 €/ part de prix de retrait) passe à 172 €/part (158,25 €/part de prix de retrait) soit une baisse de -9,9% en ligne avec la baisse de la valeur de reconstitution sur l’année 2024.

Rivoli Avenir Patrimoine : Les valeurs d’expertise de la SCPI Rivoli Avenir Patrimoine au 31 décembre 2024 ont baissé de -1,9% sur le 2ème semestre 2024, à périmètre constant à comparer à -3,7% sur le S1 2024, -6,7% au S2 2023 et -6,7% au S1 2023. La baisse des valeurs que connaît le marché depuis 2 ans a décéléré en 2024 et plus particulièrement ce 2ème semestre. L’allocation Bureaux (-2,12%) connait une baisse plus prononcée qui s’explique toujours par l’impact du télétravail mais aussi par un intérêt moindre des investisseurs qui se positionnent sur des actifs de diversification : commerce, logistique et santé.
Ajustement du prix de part : La valeur de reconstitution a baissé de -8,8% en 2024 après prise en compte de la baisse des valeurs d’expertise, de l’effet de levier et de la consommation des réserves au titre de la distribution.
À compter du 31 mars 2025, le prix de part actuel de 250 €/part (230,02 €/ part de prix de retrait) passe à 228 €/part (209,78 €/part de prix de retrait) soit une baisse de -8,8% en ligne avec la baisse de la valeur de reconstitution
sur l’année 2024.

SCPI dont le prix de la part a baissé en 2025

Raison invoquée

Encore une fois, les taux d’intérêts sont pointés du doigt. La remontée des taux d’intérêt a un impact négatif sur la valeur des actifs immobiliers.

Que faire ?

Comme déjà indiqué en 2023, ces trois SCPI sont éligibles à l’assurance-vie et compte-tenu des rendements relativement faibles de ces SCPI, les épargnants n’ont pas avantage à prendre le risque d’une nouvelle baisse des prix des parts, alors que des placements obligataires à échéance servent des rendements plus élevés. Un arbitrage semble donc opportun. Les épargnants qui ont pris garde de n’investir sur des parts de SCPI que via l’assurance-vie pourront donc arbitrer sans difficulté dès maintenant. Quant aux autres, il est probable qu’ils restent "collés" avec leurs parts encore quelques années. Il sera en effet bien difficile de dénicher un investisseur souhaitant acheter des parts dont la valorisation n’est pas acquise.