Immobilier / Bâtiment : Le secteur s’enfonce un peu plus dans la crise

Artisanat du bâtiment : baisse de 3% au premier trimestre 2013

L’activité de l’artisanat du bâtiment en France a subi une baisse de 3% au premier trimestre 2013 par rapport à la même période en 2012, a annoncé mardi la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), pour qui "la dégringolade s’accélère".

Ce repli, qui marque le quatrième trimestre de baisse consécutif, a été particulièrement marqué dans le neuf (-6%), tandis que l’activité de l’entretien-amélioration a cédé 1,5%, a souligné la Capeb dans un communiqué.

40 000 emplois seront supprimés d’ici 2014

"Face à la crise, à la concurrence déloyale et aux normes toujours plus nombreuses, certains chefs d’entreprises commencent à baisser les bras. 10.000 emplois ont été détruits l’année dernière et 40.000 sont menacés d’ici fin 2014", a prévenu Patrick Liébus, président de la Capeb, qui attend "de pied ferme le passage à l’action" du gouvernement.

Entre janvier et mars, l’artisanat du bâtiment a notamment fait les frais d’une conjoncture "particulièrement difficile et de conditions climatiques rudes", selon la Confédération.

En outre, l’état des carnets de commande et de la trésorerie des artisans est jugé "préoccupant".

En 2012, l’activité du secteur avait déjà enregistré un recul de 1% par rapport à 2011.

L’artisanat du bâtiment, 380.000 entreprises qui emploient 992.000 personnes pour un chiffre d’affaires de 79 milliards d’euros en 2012, table désormais sur une baisse de chiffre d’affairesde 3% pour l’ensemble de l’année 2013, soit un manque de 2,3 milliards d’euros d’activité.

"Les prévisions que nous avions faites pour 2012 se sont malheureusement confirmées : 14.323 défaillances d’entreprises et 35.391 cessations d’activité, soit 3,7%. Il y a tous les risques que celles de 2013 se confirment également : nous ne cessons de perdre de l’activité", a souligné M. Liébus.

La Capeb a annoncé travailler sur plusieurs pistes qui "permettront d’améliorer le contexte économique pour les artisans et les petites entreprises du bâtiment".

Parmi ces pistes figurent notamment la lutte contre les fraudes et la concurrence déloyale, l’assainissement des pratiques des auto-entrepreneurs, ainsi que la demande d’une TVA à 5% pour la rénovation des logements existants.